Many have tried to kill me , all have failed (Shioban)

Je commençais de plus en plus à devenir agité, je ne tenais plus en place et le fait de ne pas obtenir mon congé d’hôpital aussi rapidement que je l'aurais désiré se voulait de nature à me contrarier. Il était vrai que j'avais frôlé la mort de près, de très près même, pourtant j'étais d'avis que je ne risquais plus rien … et puis j'avais connu bien pire lorsque j'avais été combattre derrière les lignes ennemies.


Ce matin je décidai de fausser compagnie aux infirmières qui devaient s'occuper de moi afin de profiter d'un rare moment de répit, j'avais donc décidé de me rendre du côté jardin histoire d'y trouver un semblant de paix intérieure. L'endroit était majestueux et bien que les douces odeurs qui y régnaient se voulaient un pur délice pour l'odorat je ne pouvais que me laisser envahir de nouveau par le souvenir de cette soirée qui m'avait marqué plus que je ne voulais l'admettre. Je repensais à cette altercation qui avait finit par me voir recevoir une balle et plus j'y pensais plus je me disais que je m'en étais tiré à bon compte … je ne sais pas comment j'aurais réagis si l'une de ces rares personnes à qui je tiens en était venu par recevoir ce projectile à ma place.


Il me tardait de sortir de cet endroit et de reprendre ma vie en main, il le fallait car je devais remettre de l'ordre dans ma vie – tant personnelle que professionnelle – d'ailleurs je songeais également à comment j'allais bien pouvoir me venger mais pour le moment je ne savais pas trop quelle forme ma vengeance allait prendre.

Cette soirée, bien qu'elle avait été de nature à connaître un dénouement auquel j'étais loin de m'attendre, avait été de nature à me faire comprendre une grande des grandes vérité de la vie de tout politicien. Une fois au pouvoir vous vous retrouvez sur la ligne de feu et vos ennemis ne reculeront devant rien afin de vous voir tomber. On m'avait souvent mis en garde face à ces dangers qui me guettaient mais d'une certaine façon j'avais préféré ne pas écouter ces voix tentant de m'inciter à plus de prudence et ce n'est que maintenant que je réalisais à quel point ces quelques conseils se voulaient bien intentionnés.


Je n'ai jamais été le style de mec à faire du sur place il ne fallait donc pas s'étonner outre mesure de me voir filer à l'anglaise, j'avais besoin de solitude histoire de faire le point et de comprendre ce qui m'était arrivé. Bien que mes blessures étaient encore bien visible c'est surtout ma fierté et mon orgueil qui en avait pris pour son grade. Arrivé au jardin j'étais persuadé que j'y serais tranquille et que ma présence n'y serait aucunement remarquée mais je ne tardai pas à m'apercevoir du contraire.


Le regard vide je regardais droit devant moi du moins jusqu'à ce qu'une voix des plus familière finit par retentir à mes oreilles. Me tournant afin de faire face à mon interlocutrice je laissai un faible sourire se dessiner sur mes lèvres lorsque je me trouvai face à face avec Shioban.


Je ne suis pas tuable, je suis comme Superman. Bien sur je déconnais histoire de la rassurer et puis lui souriant je repris la parole. Je vais bien t'en fais pas, ce n'est pas la première fois que l'on me tire dessus … ni la dernière je présume. Il faut dire que je n'ai jamais été un adepte de la langue de bois … ce qui ne pouvait que me créer un large lot d'ennemi.

Aussi surprenant cela puisse-t-il paraître je ne me formalisais pas trop, outre mesure, du fait que l'on ait attenté à ma vie … c'était surtout le moment choisi par les terroristes qui me dérangeait. Et s'ils avaient fait une innocente victime? Dans les faits je ne pouvais que louer le ciel d'être le seul à avoir été blessé lors de cette soirée au dénouement pour le moins imprévu. Lorsque Shioban me confia qu'elle ne voulait plus me perdre je dois admettre que , l'espace d'un instant, je ne savais plus trop ce que je devais penser. T'en fais pas pour moi. D'une certaine façon je n'avais pas envie qu'elle se fasse du soucis pour moi … je n'étais pas digne de tant d'attentions. Lui souriant je la regardai alors qu'elle me tendit les bras. Bien sur. Lui souriant je l'embrassai sur le front tout en continuant de la serrer contre moi. J'aimerais bien te dire que c'est la dernière fois que l'on me tire dessus mais il se trouvera toujours quelqu'un, quelque part, prêt à me trouer la peau … ce sont les risques inhérent à mon métier. Lui souriant, amusé par sa question, je finis par rouler les yeux avant de reprendre la parole. D'ici une semaine … à moins que je n'en décide autrement. Il faut dire que je ne suis pas le type de mecs qui accepte que l'on lui dise ce qu'il doit faire.

Je dois admettre que j'étais plus que stupéfait d'entendre Shioban me dire qu'elle tenait à moi et que le risque de me perdre une seconde fois lui semblait tout simplement insupportable, j'étais touché par ce qu'elle venait de me dire. Pourtant tu as tellement souffert par ma faute, tu as trop souffert. Je ne parvenais pas à terminer ma phrase l'émotion étant trop forte. Je ne mérite pas une telle sollicitude de ta part. D'une certaine façon j'étais d'avis que même la mort la plus violente ferait office d'une sentence trop clémente au vu de ce que je lui avais fait subir. Passant mes bras autour d'elle je ne pouvais qu'apprécier ce moment bien que je croyais tout de même ne pas en être digne. Toi aussi, t'as pas idée à quel point. Je profitais pleinement de ce moment. Même la plus imposante des sécurité n'est pas sans faille. J'étais persuadé que tôt ou tard si quelqu'un en voulait réellement à ma personne il n'y avait rien que je puisse faire pour les en empêcher. Bien entendu elle avait raison il était loin d'être sage de vouloir quitter rapidement, c'était même vachement imprudent. Danger c'est en quelque sorte mon second prénom. Je lui souris avant de plaquer mes lèvres sur sa joue. T'en fais pas ça va aller, je suis un grand garçon j'ai vu pire, mais c'est gentil de te montrer aussi protectrice à mon égard. Je ne comptais pas abuser de sa générosité même qu'à ma sortie je planifiais de me débrouiller seul, il était hors de question que je devienne une source de tracas pour elle.